Voilà !
Episode Ironman clos, je vais pouvoir commencer à profiter de l’île.
Le nouveau logement
Avant ça je prends un peu possession de mon nouveau logement. Arrivé hier soir tard je n’ai pas bien vu le truc.
Une grande cour, vide pour le moment mais il y a 5 voitures le soir. Le pseudo-appartement est au 1er étage au coin là, devant… En fait fait ça ressemble à une immense terrasse, qui aurait été partiellement fermée après coup.
Partiellement parce que ça ne ferme pas ! Toutes les « fenêtres » sont en fait des lames de verre orientables (il en manque certaines), comme un store à lamelle mais en gros, donc tout l’appartement est exposé aux 4 vents !
Heureusement ils ont mis une moustiquaire en doublage à l’extérieur sur tout le pourtour, donc aucune bestiole ne peut pénétrer dans le logement.
Inutile de préciser qu’il n’y a ni volets ni rideaux, donc on vit avec le soleil. C’est très sain !
Bon… on vit aussi avec les voisins… De la maison: quand ils partent bosser de bonne heure et démarrent leur voiture sous votre « fenêtre » — en fait votre terrasse puisque vous dormez à l’air libre ! –ou rentrent tard, quand un type dans une maison voisine part faire rouler sa Harley pétaradante, ben vous êtes aux premières loges. Enfin, dans ce quartier plusieurs maisons ont des poules… et des coqs ! Tous les matins quand un voisin part bosser avec son pickup à 5h du mat’, plein phares, les coqs sont réveillés par la lumière et le bruit. Ils chantent pendant 10-15mn puis se rendorment dans le noir. Avant de se réveiller vraiment à l’aube à 6h et de remettre ça. Ca vous dissuade de vous coucher tard !
Et quand le vent se lève il traverse l’espace intérieur. Même à 22° la nuit, quand on est bien habitué au climat local on a froid ! Enfin, le toit en tôle vous tient bien au courant de la météo : la pluie (j’en ai eu juste une fois, heureusement) tambourine bien dessus, et je ne parle pas des grands manguiers du quartiers qui peuvent lâcher quelques fruits quand ça souffle, sur votre toit ou celui d’une maison d’à côté : réveil explosif nocturne garanti !
C’est pittoresque, authentique et plein de charme comme pourrait dire un agent immobilier…
Dans le coin près de la porte il y a une batte de baseball, comité d’accueil pour indésirables.
Mon hébergeur aime la musique. Air B’n’B oblige tout son matos est à disposition dans l’appart.
Il a laissé sa Telecaster suspendue (elle ne devait pas rentrer dans le placard où il enferme ses affaires perso sous cadenas), ainsi qu’un Ukulele. Ils y a 3 amplis de guitare, mais aucun câbles… tant pis ! Je me venge sur l’Ukulele. Un très bon, bien meilleur que celui qu’il y avait chez MIchael.
Il a laissé aussi son matos de muscu, mais vu la taille des poids je vais passer mon tour. Par contre ça fera un très bon étendage pour sécher mes affaires de plage.
Il y a également ses planches de surf sur le palier. Eh oui, souvenez-vous : je loge chez Bohdi ! — Point Break / Patrick Swayze alias Bohdi / Keanu Rives / le surf ! — Il me dira après coup que j’aurais pu les prendre pour aller rider quelques vagues… bien sûr ! En tout cas avec ma chemise hawaïenne je suis assorti à toutes ses housses de planches ! Je pourrais prétendre être chez moi !
Ainsi que ses skateboards… Là on est vraiment dans la culture local : surf boards et skate boards. Ils sont beaux.
La cuisine est très grande… mais l’unique appareil de cuisson hormis le micro-onde, c’est une pauvre plaque électrique réchaud très rouillée… Bon on s’adaptera.
Après 5 jours c’est aussi le bon moment pour faire une lessive ! Je trouve la machine à laver dehors. Lavante-séchante. Il y en a deux. La « mienne », c’est celle de droite ! Mon logeur a bien insisté !!! En fait la maison est séparée en 4 appartements et chacun a « sa » machine, chez soi ou dehors.
C’est bizarre, le tambour tourne à l’horizontale ! En voyage, même laver son linge peu devenir une petite aventure… Je décrypte les différents programmes et lance ma première machine en piquant quand même furtivement de la lessive à la voisine, ni vu ni connu… Puis je pars explorer un peu le quartier.
Le jardin déjà avec son grand manguier. Il y en a quelques une un peu rouges, j’aimerais bien les cueillir mais elles sont super hautes. Heureusement je trouve une perche de cueillette dans les herbes à côté… Hop ! Une mangue gratos pour moi !
Il y a d’autres arbres fruitiers bien garnis, inconnus, alors je me méfie, je prends des photos, et fais une recherche Google Image Search et ne prends aucun risque.
Je descend jusqu’à Ali’i Drive très proche, et trouve une minuscule allée entre deux villas du bord de mer : un accès mer officiel, avec son panneau de signalisation/avertissement. je m’engage pour voir…
Je trouve une « plage », faite de roches noires qui vont vite s’avérer être de la lave ancienne, et d’un peu de sable. Je pourrais aller me baigner depuis là, mais sans surveillance… Un Ironman américain hébergé dans la maison d’à côté l’a fait, il a été rejoins par une escouade de 11 dauphins !
Encore un peu de stop…
Après cette matinée de transition je prévois d’aller rendre mon matos de kayak chez les Kona Boys (pagaie et gilet) puis d’aller à l’aéroport louer une voiture. Avec le bus…
Le bus… Echec en core une fois ! Je ne le vois pas passer. Je quitte l’arrêt après 1/2h et commence à marcher le long d’Ali’i Drive en allant vers le village mais aucun bus ne passe. Je décide faire du stop.
Alors que j’ai déjà parcouru plus de 2km, dont une grande partie en marche arrière pour voir éventuellement le bus arriver et lui faire signe, je vois une voiture qui va en sens inverse faire demi-tour derrière moi, me rattraper me faire signe… Un couple très sympa, qui allait dans l’autre sens, se propose de m’emmener à Kona ! Ils rentrent de la bibliothèque avec une pile de livres.
La discussion s’engage, eux intéressés par la parole de l’étranger, moi par celle des locaux.
Après m’avoir déposé chez les Kona Boys ils insistent pour continuer à me véhiculer et m’emmènent jusqu’à l’aéroport. Trop sympas !
On s’est échangé nos coordonnées… « si vous revenez n’hésitez pas on peut vous héberger » … « pareil si vous venez en France et passez à Nice, j’ai un petit appartement mais on peut s’arranger »… on peut rêver.
La location de voiture
Arrivé chez le loueur, c’est ambiance Halloween sur les comptoirs. Saladier de bonbons, déco sorcières crânes etc. Y’a même un chaudron fumant !
J’arrive avec une idée en tête : prendre une voiture qui me permette de louer un kayak…
Explication : il n’y a pas beaucoup de plages de ce côté de l’ile. C’est souvent de la côte rocheuse, de plus bordée de villas et petits immeubles. Les loueurs de surfs, paddles, voire kayaks (plus rares) préfèrent se trouver un local pas cher en retrait (parfois loin, donc pas cher) du bord de mer, quittes à fournir au client des pains de mousse et des sangles pour ligoter le matos sur le toit du véhicule.
Après le client se débrouille pour ma mise à l’eau, où il veut et quand il veut. Aucun contrôle sur les capacité à naviguer, ni — a prioiri — sur vos connaissances en météo marine et autres procédures de sécurité.
Donc je suis à la recherche d’une berline standard (toit pas trop haut pour charger). En plus ça me garantirait une habitabilité correcte pour ma grande carcasse…
Manque de bol y’en n’a qu’une de « libre », elle vient d’être rendue et est au nettoyage. Il faut attendre… Le commercial au comptoir, puis celle qui est dehors à la remise des véhicules, vont essayer par touts les moyens de m refourguer un cabriolet Ford Mustang. Je les ai bien vus alignés sur le parking, ils font envie ! Sillonner les routes de l’île au volant d’un cabriolet ça serait une cerise sur le gâteau des vacances ! Mais j’espère encore pouvoir louer mon kayak…
Après de longues minutes, et insistance de la commerciale, je finis par craquer et abandonner ma berline pour … une Jeep Kompass. Tant pis pour charger le kayak je lèverai les bras…. Un SUV 4×4 débrayable. Ca aura son importance…
Il n’est pas trop tard, je dois pouvoir faire quelque chose avec la voiture avant la nuit !
