Ironman, Jour J

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C’est le grand jour. Pas question d’être enretard.

Le trajet en vélo se passe bien. J’arrive au centre ville près de la plage à 5h pile à l’heure… Tout est barricadé.

J’essaie de passer…. mais partout on me demande de montrer patte blanche, en l’occurrence un bracelet de couleur qui aurait dû être dans ma dotation, avec une couleur adaptée à la zone de mon bénévolat. Je suis bloqué au check-point, à 100m de mon kayak que je montre aux cerbères (des volontaires eux aussi) mais ils ne veulent rien savoir. ils sont en mission de sécurité, et aux USA le règlement et la procédure c’est non négociable. Je vois des gens passer avec jusqu’à trois bracelets différents, dont des VIP qui n’ont rien à faire en zone technique… J’essaie de contourner l’hôtel, je négocie dur à deux filtrages, , j’arrive à 20m de mon kayak sur la plage, quand je suis bloqué par un type incorruptible. Je vais rater le départ, et peut-être la course…

Je reviens et cherche un responsable… finalement on m’amène à la tente des accréditations … Sauvé ! La dame va me donner un bracelet. Elle fouille ses boîtes… elle n’a pas la bonne couleur pour la plage ! Que des bracelets pour le port ,a la course à pied ou le vélo. Elle m’accompagne jusqu’à l’entrée de la zone « plage ». et plaide pour moi. Le responsable de la zone plage envoie chercher un bénévole… un papy de 80 ans bien sonnés arrive doucement et se présente comme mon sauveur. Il va aller me chercher mon bracelet et je dois l’attendre. 15mn passent. Il fini par revenir avec un bracelet noir, pas la bonne couleur mais j’en ai un , il me dit que ça va le faire.
Je veux rentrer avec lui pour aller à mon kayak mais les contrôleurs me disent que je dois refaire le tour de l’hôtel… Je reste calme et retombe sur le cerbère incorruptible. Après 2-3 minutes de palabres je peux passer.

Mes collègues sont déjà partis de puis longtemps. Il est 6 heures. J’ai 1 heure de retard. Un premier chant en maorais résonne dans la sono, je quitte la plage et contourne le port. Au moment où je rentre dans la baie de départ, l’hymne américain chanté par un maorais résonne dans la baie, le départ est imminent. J’y suis. enfin !

Pas d’images (peu), je bossais…
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Je dépose mon kayak à côté de la cabane des Kona Boys bien fermée. En retournant chercher mon vélo sur le parking derrière l’hôtel, je croise deux militaires, avec la totale :

  • treillis désert façon Guerre du Golfe
  • casque lourd
  • masque « covid » assorti au camouflage
  • lunettes de soleil ! Hawwaii quand même !
  • sac à dos
  • en bandoullière, chacun un flingue de 1m50

Des snippers ! Y’avait (doit y’avoir leur relève maintenant) des snippers sur le toit de l’hôtel depuis ce matin… Une petite idée de l’ambiance du pays.

En sortant de l’hôtel je tombe en plein dans le coeur battant de la course : le départ / arrivée du parcours vélo, où sont massés, outre les familles de beaucoup de coureurs, une majorité de spectateurs. C’est là où on les voit courir le vélo à la main, enfourcher leur monture et démarrer, et revenir pleine balle, freiner sauter du vélo et rentrer dans le parc fermé.

J’essaie de m’extraire de la foule massée contre les barrières. A un moment je me retrouve avec une nana quia elle aussi un vélo à la main et essaie de trouver la sortie. Fort de mon mètre 90 je fini par trouver à nous faufiler dans la masse pour rejoindre la route. Elle vient de finir sa vacation de bénévole sortie natation. Elle rentre chez elle se changer et manger un morceau pour aller prendre une seconde vacation sur le parcours course à pied à un ravito, où elle verra son mari qui concourt.
Elle a un meilleur vélo que le mien et part devant… je ne sais pas encore que je la reverrai, à la Mahalo Party.

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